La loi spéciale... on s'en câlisse!

Amel et Julien habitent en plein centre, je découvre que chaque soirée est animée par une manifestation. Si les étudiants sont en grève depuis trois mois, les défilés de casseroles sont beaucoup plus récents, elles résonnent chaque soir à 20h précise. Nous prenons part à la manifestation le samedi soir. Loin de ce qu'on peut entendre ou lire sur la presse étrangère, la manifestation est familiale, dans la bonne humeur, et nous ressentons une adhésion massive de la population, tous âges confondus.
Comme quoi, même en Amérique du nord, on ne peut pas imposer n'importe quelle loi répressive à la population. Je lirai plus loin sur un drap suspendu à un balcon : "Si la jeunesse n'a pas toujours raison, ceux qui la frappent ont toujours tort".







Deux vidéos pour se rendre compte du bruit que génèrent les manifestation. Malgré la nuisance quotidienne, les montréalais soutiennent le mouvement. Ils font plaisir à voir.

"Gens du pays, c'est votre tour"

Gilles Vigneault aurait pu aussi trouver le titre de mon blog! Chanson qui peut être considérée comme l'hymne non officiel du Québec, elle est également chantée pour célébrer les anniversaires.
Amel et Julien sont un peu mes gens du pays.

Arrivée à Montréal, ils m'accueillent à l'aéroport. Ils sont ravis d'avoir la visite d'un ami proche, autant que moi de les retrouver. Le retour à l'aéroport se fait sous une pluie battante, l'atterrissage aurait pu être plus compliqué quelques minutes plus tard. Premières impressions nocturnes de Montréal, à la recherche du chemin du retour... découverte du plateau Montroyal, de leur appartement, grand et bien situé. Douche rapide et première soirée entre amis, rencontre de l'ami Mimil, test de la bière québécoise - passé avec succès! Je me coucherai vers 3h du matin, heure locale, soit 8h heure de Londres, 24 heures après mon réveil. Malheureusement cette approche brutale ne me facilitera pas l'adaptation au décalage horaire.

Steward espagnol, parlant francais, humour anglais

Avion Londres > Heathrow, je tombe à côté d'un homme seul qui s'empressera de fermer le hublot pour toute la durée du trajet. Si ça le dérange, autant choisir un siège dans les rangées du milieu, où il n'y a pas de hublot.
Rencontre d'Alexandra, départ de Nice, transit à Londres, transit à Montréal (une nuit à l'hôtel) pour se rendre à Chicago le lendemain matin où elle passera 4 jours. Autant de trajet que de temps sur place. Courageuse ! Elle passera une bonne partie du trajet allongée à l'arrière de l'avion, malade.
Mention spéciale pour notre steward espagnol, Pedro, qui nous expliquera dans un français parfait qu'il cuisine bien mieux que ce qu'on trouve dans les plateaux repas de British Airways. Il racontera aux Québécois assis devant nous que le jus de canneberge a certaines vertus, dont celle d'effacer les traces de cannabis ou d'alcool dans le sang des conducteurs peu scrupuleux. A vérifier !

Les gros navions d'Heathrow

Caro me met la pression concernant la fiabilité des transports Londoniens, elle a raté trop d'avions et de trains l'année dernière. Je pars 4 heures avant l'heure de décollage prévue. Arrivé à Heathrow moins de deux heures plus tard, j'ai du temps devant moi, j'apprécie.

Je pose mon sac avec appréhension sur le tapis, verdict 23,0 kg. Cette fois, j'ai visé juste! Le sac qui m'accompagne en cabine est d'autant plus lourd, ou alors ce sont les deux baguettes consommées à Londres qui font la différence.

Extrait du dialogue au contrôle du passeport :

• « Sir, don't you have another boarding pass ? »
• « Hmm, I don't. Why ? »
• « Because this one is for Paris... »
• « Ok sorry... »

Si je m'emmêle déjà après deux vols... Cela me donne l'occasion de montrer avec fierté ma carte d'embarquement électronique sur mon iPhone. Ca lui fait ni chaud ni froid.

Cette fois j'ai droit à un avion qui ressemble à quelque chose, je suis tombé dans le fief de British Airways. Ce qui se ressent dans les plateaux repas. Décollage pour Montréal, Atterrissage prévu 6 heures plus tard.

Summer of Lo... ndon

Trois jours passés à Londres sous un soleil radieux, nous nous sommes demandés pendant longtemps en France où il était passé, il avait tout simplement traversé la manche. Il devait m'attendre! La température ambiante de 30°C permet aisément de faire prendre l'air à son short et ses tongues.

Caro et Jo m'ont réservé le meilleur accueil, chambre individuelle, lit confortable, visite touristique, la totale! Premier soir, apéro d'été, côte de Provence, rillettes, saucisson (toujours pas de fromage au lait cru). À n'en pas douter, ils sont toujours aussi amoureux à l'approche de leur mariage :

Les trois bouteilles de rosé n'ont pas aidé. Notre fin de soirée est animée, on voit un peu la vie en rose...

Londres n'a pas beaucoup changé, si ce n'est qu'on retrouve des drapeaux britanniques partout, jubilé de la reine oblige, une nouvelle tour – plus haute que le cornichon - est en construction et que les jeux se préparent. Les bus rouge vif colorent toujours les avenues, les transports sont toujours aussi chers (4,30 livres le ticket de métro zones 1 et 2, 19 livres le billet de train pour heathrow), on mange toujours des fish&chips et on boit de la guiness, la population est toujours aussi cosmopolite.

Caro, Jo, je vous dis encore une fois merci pour m'avoir héberger au cours de mon périple. Je vous souhaite un beau et joyeux mariage, la fête de l'année – à ne pas manquer ! Je passerai l'année prochaine, sur le chemin du retour pour vous faire un bisou.

Petit ou grand, c'est le départ !!

Petit départ car je ne pars qu'à Londres, un peu la banlieue de Paris... une heure d'avion. Le premier vol de mon billet tour du monde décollant vendredi de Heathrow, direction Montréal, j'en profite pour faire une escale à Londres et rendre visite à notre Jo national.
Grand départ car je fais tout de même l'expérience du poids de mon sac à dos, tout est dedans. Verdict à l'enregistrement : 24,8 kg.

- "Vous êtes un peu au dessus!"

- "Je sais, mais je pars 10 mois"

- "Ah! bon, je ferme les yeux"

- "Merci!" (un peu zélée l'hôtesse AF tout de même)

En espérant qu'elle bosse aussi pour British Airways vendredi. Une fois le champagne livré à Montréal, se déplacer, sac sur le dos, sera bien plus confortable.

Je pars à Londres en avion, certes la tendance aujourd'hui est plutôt à l'Eurostar mais je profite d'un stock de miles pour ne pas payer mon billet. Accessoirement, j'ai droit à un déjeuner - plutôt bon - surprenant pour un vol d'une heure. Les cadres et autres business men se rendant à London city sont gâtés.
Evidemment, quand on s'attend à démarrer un tour du monde sur des avions qui ressemblent plutôt à cela :

on peut être surpris d'embarquer dans celui ci :

Ce sont bien des hélices. Moi qui pensais que ces modèles n'existaient plus que pour les paris - brest (je ne parle pas de gâteau)... Bon, il vole, plutôt bien, un peu bruyant au décollage, secoue plus qu'un 747 mais j'en verrai d'autres au cours de mon périple.

Un dernier pour la route

Je ne suis pas sûr d'en revoir de si tôt. En tout cas, certainement pas des aussi bons que celui la !

Déménagement

Les dernières semaines précédant mon départ sont essentiellement consacrées à mon déménagement et aux achats divers. Je suis plutôt un habitué, un déménagement par an en moyenne, néanmoins celui la est particulièrement compliqué. La vente des meubles et électroménager est pleine de surprise et de contre temps, les cartons sont préparés, non pas pour être déballés le weekend d'après, mais pour être stockés pendant une période de 10 mois, au passage merci m'man d'entreposer tout ça! Ne pas emballer non plus les affaires que je compte mettre dans mon sac à dos, stratégique.
Merci aux déménageurs - Lise, Polo, Cyrille, David - pour le chargement express du camion, et pour la soirée pizza qui a suivi. Pas de photos de ce court et intense effort mais un petit souvenir de mon appartement. Vue de la terrasse :

Et de Nogent sur Marne, le bois de Vincennes - argument qui a pesé lourd dans le choix de cet appartement. Bon spot de jogging, qui permet de maintenir la forme avant d'attaquer un tour du monde (par exemple).

Rapatriement de mes affaires à Belfort, déchargement du camion, un peu moins express que le chargement. Nouvelle session de tetris pour optimiser l'espace et diner en famille, dernier avant le départ.

"Et tu pars avec tes chaussures d'allemand ?"

Et bien non je ne partirai pas avec mes chaussures d'allemand (rien d'offensant envers nos "champions d'Europe l'économie") mais je les ai remplacées par une paire de chaussures basses, plus légères et surtout passe partout.

Pourquoi un blog?

- "Tu écriras un blog?"
- "Euh, je ne sais pas..."
- "Oui mais ce serait quand même bien que tu nous fasses partager ton voyage!"
- "Ok, je vais écrire un blog donc"

Voila un extrait de conversation que j'ai eue avec ma nièce Laura et qui m'a convaincu. J'avais un peu peur du côté chronophage, de développer une certaine addiction aux nouvelles technologies, alors que je recherche plutôt l'inverse - mais après tout c'est une bonne idée.

Quelques raisons pour lesquelles j'écris ce blog :

• Garder le contact avec mes proches, famille et amis,
• Vous faire participer et voyager avec moi. Publier des récits, des anecdotes et des photos de voyage,
• Partager des informations avec d'autres voyageurs ou tour-du-mondistes en phase de préparation
• Récolter des informations de la part d'autres voyageurs, 
• Me rappeler de mon voyage par la suite, un peu comme un super album photo, très utile quand on a une mémoire assez court terme, 
• Et aussi prendre de vos nouvelles. Le contrat est donc que vous laissiez des commentaires lors de vos visites! Commentaires que j'aurai beaucoup de plaisir à lire quand je serai perdu dans la pampa (pampa avec connexion internet, cela va de soi).

Promis, j'essaye d'écrire un blog léger et drôle, à mon image (qui a dit que je n'étais pas drôle ?), ni un roman de la Pléiade ni rempli de fautes d'orthographe, qui ne sera pas non plus un guide touristique (pour cela il y a wikipedia, voyage forum et fx pour le nom des capitales dans le monde) mais qui vous procurera, je l'espère, autant de plaisir à lire que j'en aurai à l'écrire.

Merci aux "rédacs chef" - elles se reconnaîtront - pour les propositions de noms et adresses.