Trek 15 : bienvenue en enfer

Rencontre de Juliette et Léo sur le bateau (personne ne tombe à l'eau). On se suit jusqu'à Puerto Varas. J'y étais déjà passé, je n'avais pas réussi à randonner, un trek m'intéressait, mais pas de bateau, pas très accessible en solo. Cette fois ci on part à trois - très motivés compte tenu des prévisions météo.
Au programme les thermes d'el Callao dans le parc national Vincente Perez Rosales. Tente, réchaud, nourriture, sur équipés.
Traversée du lac todos los santos sur le bateau d'Ivan. Pas de demi tour possible. La pluie ne cessera pas pendant trois jours, bien au delà de la limite des vêtements sensés nous maintenir au sec (nous ou notre sac). On évite les flaques pendant une heure. La première traversée de rivière met fin à nos espoirs. Etrange que personne n'ait remarqué ce pont au dessus de nos têtes... La marche est beaucoup plus simple après avoir mis les pieds dans l'eau une première fois.
Au final impossible de camper, il n'y a pas de raison que la tente reste au sec... avec un peu de chance on trouvera un hébergement pour chaque nuit et surtout un bon feu pour sécher nos affaires. Le besoin doit être psychologique : une nuit de séchage, 30 min pour être gorgé d'eau le lendemain matin. Je ne crois pas avoir déjà eu des conditions si difficiles. Un dernier trek en Amérique du Sud dont on se souviendra pendant longtemps.

Jour 1 :  Longueur : 10,3 km Durée : 6 heures (avec les pauses) Dénivelé + : 787 m Dénivelé - : 582 m

Jour 2 :  Longueur : 20,8 km Durée : 10h15 (avec peu de pauses) Dénivelé + : 992 m Dénivelé - : 1248 m

Jour 3 : 

Longueur : 10,6 km Durée : 3 heures (avec les pauses) Dénivelé + : 464 m Dénivelé - : 427 m

Welcome aboard... ou pas

J'avais hésité le mois dernier en descendant vers le sud. J'étais à Puerto Montt et je cherchais un moyen pour rejoindre la Patagonie - En Argentine ou au Chili, il n'y a pas 50 options. Une possible est le ferry Navimag. Il fallait attendre 4 jours pour le prochain départ. J'avais alors décidé de rejoindre Buenos Aires et d'attendre le printemps. Hmm.
Cette fois ci je suis à Puerto Natales et je me pose à nouveau la question pour rejoindre le nord. Prochain vol dans deux semaine, le départ approche. J'ai croisé quelques voyageurs qui se sont rencontrés sur le bateau. On y joue au carte, on tue le temps. L'idée d'avoir du temps justement me plaît bien. Non pas que je manque de temps au cours de mon voyage mais j'arrive toujours à l'occuper pleinement. Sur ce bateau, rien à faire à part lire, manger, attendre, regarder le paysage ou des films, se reposer. Comme un besoin après ces 5 jours de treks. Convaincu.
Embarquement prévu le lundi soir à 21h. Beaucoup de vent à Puerto Natales; premier report à 2 heures du matin. Encore plus de vent pendant la nuit, second report au lendemain matin. "Vous pouvez dormir la si vous voulez". Pourquoi pas, plus que pour l'économie réalisée, pas vraiment envie de braver tempête à l'extérieur. Une aventure de plus.
Embarquement le lendemain matin. 4 jours de croisière au travers des fjord et paysages de Patagonie. Phoques, baleine (une et de loin n'exagérons rien), pluie, vent, froid. Sigur Ros aurait pu y tourner Hayma. Timing parfait pour regarder ce documentaire.

Trek 14 : El famoso W (+ la queue du Q)

Puerto Natales - Chili,  point d'entrée du parc Torres del Paine. 15h rendez vous à l'Erratic Rock qui organise un briefing tous les jours au sujet des différentes possibilités de trek. Une hollandaise nous explique qu'on va être mouillé et qu'il ne sert à rien de mettre des vêtements de pluie qui tiennent trop chaud. Idem pour la protection du sac qui ne résistera pas à la force du vent. Mode barbare. Chacun sa méthode. W... Q code secret ? non, juste les lettres que forment les deux principaux sentiers traversant le parc. le Q est encore fermé, trop de neige en haut du col. Je me contenterai des 5 jours du W, départ alternatif le premier jour avec la queue du Q - rien de vulgaire. Je rencontre deux danois, on randonnera ensemble une bonne partie du trek.
Les rangers n'avaient pas menti : "La météo est compliquée". Vent très fort, neige, grêle, pluie puis vent à nouveau, en cycle. Une bonne partie du parc est brûlé. Les amitiés Israëlo-chiliennes ne sont pas au beau fixe; Paysage morbide et conditions difficiles les deux premiers jours. Ca s'améliore ensuite, les tours seront presque dégagées le dernier jour. Réveil matinal pour le levé de soleil, qui s'arrêtera quelques mètres avant l'objectif.

Perito Asado

Fin de trek, retour à El Calafate - farniente. Je trouve un hostel un peu excentré, un peu difficile d'accès mais où on se sent comme à la maison, un de plus! Je répare ma tente. Même en coupant quelques centimètres de fibre, elle n'est pas plus bancale qu'avant. Bonne nouvelle. Un jour pour visiter le glacier Perito Moreno. Un des seuls qui avancent, plutôt rare en cette période de réchauffement. Il est énorme et froid aussi, un frigo géant. Je prolonge d'une nuit mon séjour, je ne voulais pas rater l'asado que prépare Martin. La quasi totalité des résidents participe. Grande tablée conviviale; viande, vin, viande et vin. Bonne dernière soirée à El Calafate. Départ le lendemain matin pour Puerto Natales et se préparer pour le W. Retour au Chili.

Trek 13 : Autour du Fitz Roy

Atterrissage à El Calafate, je prends immédiatement un bus pour El Chalten. Erreur.... j'aurais du faire quelques courses avant - difficile de trouver du thon ou même une bouteille d'eau à El Chalten (si si). Je me rabats sur une boîte de corned beef (toute ressemblance avec de la nourriture pour chat / chien est fortuite). 4 jours autour du mont Fitz Roy. S'il joue à cache cache derrièreles nuages le premier jour, il finira par se montrer. Je profite d'une météo radieuse les 3 autres jours. Pays de grimpeurs et d'alpinistes.
Départ laborieux : je rate le bus qui ne part pas à 8h30 comme indiqué au bureau d'informations touristiques mais à 8h00. Toujours vérifier deux fois... Je rajoute donc une journée de marche pour rejoindre le point de départ initialement prévu. Je me perds le premier jour. Pas trop d'indications sur le sentier, je dévie légèrement toute l'après midi pour me retrouver à 19h à 2h de marche du camping prévu. Je plante la tente librement dans le parc, c'est interdit mais personne n'a rien vu.... Coup de vent le lendemain matin, la fibre de l'arceau perd la bataille.
Pas de carte google pour ce trek. Le GPS aussi perd la trace. J'ai l'impression que les 6 mois de voyage sont une épreuve pour pas mal de monde !
Trek superbe, le plus ensoleillé de ces 4 mois passés en Amérique du sud. Mes premiers icebergs. Peut être une bonne raison pour laquelle ils n'exploitent pas tout ce vent sur leurs plans d'eau...

Carton rouge

Je n'ai pas encore trop eu de mauvaises surprises pendant mon voyage, de déceptions, ni l'occasion de délivrer des cartons. Ca fait pourtant partie du voyage. Avertissement pour les autres voyageurs, occasion de se soulager ou d'en rire, les cartons du voyage.
Carton rouge à Aerolineas Argentina. Je visite leur site web depuis Ushuaia. Le prix de 450 Pesos pour le vol Ushuaia --> El Calafate est attractif et compétitif par rapport au prix et au temps du trajet en bus. Je m'embarque. Surprise à l'aéroport quand l'agent de la compagnie me demande de payer le double car je ne suis pas résident argentin. Et si une compagnie aérienne qui veut faire comme les grandes essayait d'avoir un site web qui fonctionne correctement ? Et si l'argentine essayait de limiter ses prix plutôt que de surcharger les touristes?
Tant qu'on parle de compagnie aérienne. Souvenir, souvenir... American Airlines toujours à éviter. 2 vols et 2 retards, des bagages qui s'égarent entre Los Angeles et Quito...
Carton rouge à l'hostel Los Lagos d'El Chalten qui me demandera 30 Pesos pour garder mes bagages pendant mon trek.
Carton rouge à Millet pour leurs chaussures rouges qui ne tiennent pas la route. Mais j'attends la fin de l'histoire avant de leur faire un bon ou un mauvais coup de publicité.

Rando 18 : Terre de Feu

Combinaison de deux itinéraires pour nous occuper la journée entière. Le second est supposé nous emmener au sommet du cerro dont je ne me rappelle plus le nom (ca va me revenir, Guanaco ?). Marrant comme dans cette région une montagne d'à peine 900m de haut nous laisse croire que sommes à des altitudes bien plus élevées. Pour le cerro, nous n'arrivons pas à nous décider entre la montagne de gauche ou de droite, nous nous décidons pour le col entre les deux, ça grimpe dur dans un pierrier d'ardoise. Terrain difficile, combiné à la neige, il aura raison de mes chaussures. Un bien joli parc, peuplé d'oiseaux qui se promènent en couple et surtout de castors qui font bien leur boulot. On se demande bien pourquoi, on ne les rencontrera pas. Impossible de le leur demander.

• Distance : 
• Durée : 
• Dénivelé + et - : 

Rando 17 : Glacier Martial

Matinée passée avec ma chère dentiste. Je retrouve Pierre à l'hostel et première randonnée aux environs d'Ushuaia. Ascension jusqu'au glacier Martial. L'occasion d'arpenter les pistes de ski - les fans de mountain board s'en donnent à coeur joie, freinage difficile, ainsi que les chutes j'imagine - et de retrouver la neige, tout ca sous un beau soleil - enfin! Les montagnes se jettent directement dans la mer. Belle vue sur la ville depuis le glacier.

• Point de départ : Ushuaia centre ville
• Distance : 
• Durée : 
• Dénivelé + et - : 

La fin du monde

J'ai déjà fait la blague sur Facebook, elle n'a pas eu beaucoup de succès.... donc avec un peu d'avance, quelques images d'Ushuaia, qui n'est pas la ville la plus au sud de la planète comme on pourrait le croire, il y a encore Puerto williams au Chili, de l'autre côté du canal de Beagle (et à en croire Wikipedia, il y a encore plus au sud : Puerto Toro - toujours au Chili). En cherchant bien, j'imagine qu'on doit pouvoir trouver quelques habitants en Antarctique.
Mais ca doit plaire au touriste, et puis sur les photos ca rend pas mal : la fin del mundo ! Vu le degré d'amitié entre les Argentins et les Chiliens, je pense qu'ils ont d'autres sujets de conversation que de revendiquer la fin du monde. Les argentins l'ont aussi mauvaise avec les malouines... Décidément, pour visiter l'Argentine, il vaut mieux être touriste français que chilien ou anglais.



C'est sûr qu'on est loin du reste du monde. Les jours sont longs - presque 17 heures de soleil - qui doivent encore s'allonger ; Ma stratégie de temporiser avant d'aller le plus au sud du continent a bien fonctionné puisqu'il neigeait à gros flocons le premier jour de mon arrivée. Un mal de dents m'accompagne depuis Buenos Aires. La première excursion consiste donc à partir à la recherche d'un dentiste. Aide précieuse d'Anna qui gère l'hostel. Verdict : carie - sont les mêmes en espagnol - 3 séances, du lourd. Je retrouve Pierre le second jour, il arrive avec le soleil. On partira ensemble pour trois randonnées autour d'Ushuaïa et dans le parc de la terre de feu.