Sydney, et après ?

Je renoue avec l'expérience couchsurfing. Merci à Tara et à Thomas qui m'hébergent pour mes deux premières nuits à Sydney. Thomas est français et Tara bientôt française d'adoption, elle y travaille en tout cas. Ca me fait plaisir de passer du temps avec des "sydneysiders", ca me change des hostels. On rend visite au canard qui a fait son entrée dans le darling harbour pour le sydney festival.

Je passe une journée sous la grisaille, journée noir et blanc pour les photos, merci à Bonobo et son album black sands pour l'inspiration - incroyable que je n'aie encore jamais écouté ce disque - cadeau de Tara.
Mercredi, milieu de semaine, surpris de croiser autant de coureurs sur le port. Les australiens aiment le sport - le culte du corps - bonne occasion pour un long footing, je me fonds dans la masse.

Après le 4 Juillet aux Etats-Unis, le 10 Août en Equateur, le 26 Janvier est la troisième fête nationale de mon voyage, certainement la plus célébrée. Les australiens arborent les couleurs : chapeaux, tshirts, chaussettes, collant, tout y passe. Des évènements toute la journée, course de ferry, traditionnelle nage de sydney, concert gratuit le soir avec l'orchestre symphonique de Sydney etc.

Je profite des deux jours sans pluie pour découvrir le spot de kite de botany bay. Le vent est au rendez vous. Première fois que je vois un spot partagé avec les baigneurs. Il n'y aura pas long avant que l'un d'entre eux soit assommé par une aile...
Depuis il pleut, climat tropical comme disent les deux soeurs du blue parrot. Qu'à cela ne tienne, je prends la direction des blues mountains, j'aimerais bien serrer la patte d'un kangourou avant de repartir vendredi. Court séjour, léger programme, juste un stop, l'Australie n'est pas vraiment intégrée au programme de mon voyage.

Bons plans et moins bons plans...

... de mon séjour en Nouvelle Zélande

- Faire du stop. Ca marche plutôt pas mal et on rencontre des gens sympathiques et intéressant (s'ils s'arrêtent c'est un bon départ). Il faut avoir un peu de temps devant soi et respecter une sorte d'éthique de l'autostop. Je pense en priorité à être un bon compagnon de route : apporter quelque chose au généreux conducteur qui s'arrête. La base non ?
Je renvoie l'ascenseur. Je prends deux autostoppeurs avec mon van. La conversation s'arrête à "et en France en roule à droite ou à gauche ?"... mouais. Ceci dit celui qui vit dans le bush, sans eau sans électricité et qui chasse avec son couteau et une meute de chiens pour se nourrir était le plus original.

- Réserver ses activités grâces à des coupons, principalement bookme.co.nz (groupon existe aussi en nouvelle zélande). Les offres sont intéressantes, à vérifier fréquemment.

- Ne pas casser le pare brise d'une voiture de location, ou vérifier la couverture de l'assurance.

- Relocation de véhicule. Les durées de location ne sont pas très longues mais bon plan pour un trajet déterminé. Et un voyage en Nouvelle Zélande n'est pas complet sans un road trip en Van!

- Ne pas payer de bus pour voyager entre Christchurch et Queenstown puisqu'il y a de nombreuses relocations disponibles. (mais il faut penser à régarder les offres de relocations avant de réserver le bus).

- Ne pas oublier de vêtements dans les voitures des conducteurs qui nous prennent en stop.

- S'assurer que les voitures que proposent les couchsurfeurs peuvent démarrer ou connaître le vocabulaire technique anglosaxon.

Merci Qantas

American Airlines était en retard, Aerolinas Argentina surchargeait les touristes. Cette fois ci une compagnie aérienne me rend un grand service. Vol prévu à 13h15 - je ne sais pas pourquoi, mais à 11h15 je suis encore à l'hostel (en train d'écrire mon blog...hmm - un peu de votre faute). Après vérification, le dernier check in pour les billets éco est 90 min avant le vol. aie... aie... le bus est déjà payé, je persiste et abandonne l'idée du taxi onéreux. Ils m'enregistrent 50 min avant le départ du vol. Ce qui pour un vol international ou "oversea" est plutôt arrangeant. Merci Qantas!
En prime j'ai droit à la vidéo d'instructions de sécurité présenté par le capitaine de l'équipe de cricket. Mouais, une vraie star apparemment. Je n'ai pas volé avec Air New Zealand, mais leur vidéo présenté par Bilbo le Hobbit et Gandalf doit être plus fun.

Auckland, derniers kiwis

Derniers jours à Auckland, comme d'habitude les préparatifs d'avant départ, prochaine étape Australie -  d'abord Sydney puis le nord vers Brisbane ou le sud vers Melbourne, je ne sais pas encore. Malheureusement je crois que je n'aurai pas le temps de faire les deux. 2 semaines seulement, c'est court mais à vrai dire j'ai hâte d'arriver en Asie. Le vent décidera peut être à ma place. Pas beaucoup plus d'ambitions que de trouver des belles plages et pratiquer les "pop jump" en kite. Haha, beaucoup de travail.
3 jours à Auckland, une exposition photos et rock&roll que j'avais ratée lors de mon premier passage - superbes clichés -  et la fameuse sky tower. Rien de transcendant mais elle offre une belle vue sur la ville et sur la baie. Les touristes ont peur de s'approcher des vitres. On est loin des pratiques de sport extrême courantes en Nouvelle Zélande;
11h et presque en retard pour me rendre à l'aéroport. Cet après midi je prends mon premier vol du voyage en direction de l'Europe.

Ma nouvelle maison

Un van en relocation.... en quoi ? En Nouvelle Zélande, la plupart des touristes arrive à un point A, loue une voiture, la rende à un point B et repart en avion. C'est plutôt malin, il faut reconnaître. Personnellement je n'y avais pas pensé lors de la réservation de mon billet d'avion il y a 8 mois. Bref.
Comment les véhicules repartent au point A ? grâce à de la relocation - certainement moins coûteux que de payer des employés et plus sûr que de faire conduire les moutons. La location est gratuite, la traversée en ferry aussi. Il faut payer le carburant et la place "passager" sur le ferry. Le coût n'est pas négligeable mais on économise les nuits d'hôtels et surtout ca me donne l'occasion de tester le road trip en van. Une nouvelle expérience! Le principal inconvénient est que le temps est limité : 4 jours pour remonter de Christchurch à Auckland. Ce qui me laisse quand même le temps de passer une nuit dans le parc Arthur's pass, que j'avais raté lors de ma dernière traversée en autostop, et de faire une grosse journée de kite au nord de wellington. 4 jours dans un van, 4 jours à dormir dans la nature, sans camping, sans douche. Au moins on peut choisir la vue depuis sa chambre.

Mount Cook où l'âge du capitaine

Je ne change pas de plan, j'avais l'intention de m'arrêter à Mount Cook avec la Subaru. J'irai en bus. Un jour seulement puisque je dois être le 17 à Christchurch pour prendre possession de mon Campervan... à suivre.
Le Mount Cook est le plus haut sommet de Nouvelle Zélande. 3754m. Pas forcément très haut mais à en croire les infos qu'on peut glaner au Visitor Center, c'est l'une des montagnes les plus dangereuses au mondes. Il faut reconnaître que la météo n'a pas l'air très facile.
Pas d'alpinisme pour moi - peut être dans une autre vie ou un autre voyage ? - mais randonnées faciles pour occuper ces deux demi journées. Certains choisissent de monter avec leur sac de golf... pour taper quelques balles depuis les hauteurs. La météo du mercredi matin est plus clémente. Le ciel dégagé me permet enfin d'apercevoir cette imposante montagne.

Jump a car...

Je remets les pieds sur terre et je prends un bus en début d'après midi pour retourner à Queenstown. J'ai trouvé un "couchsurfeur" qui n'arrive pas à vendre sa voiture et cherche quelqu'un pour la conduire à Christchurch (il a déjà déménagé aux Etats-Unis...). Parfait - on se met d'accord, on partagera le coût du carburant puisque je compte m'arrêter une journée à Mount Cook.

Je récupère les clefs cachées par l'ancienne colocataire sous les fleurs dans le jardin - compliqué. Elle m'envoie un texto : "You need to jump the car !"... hmmm, la batterie est morte, "jump the car" doit vouloir dire "je la pousse et je saute dedans pour la démarrer". A l'ancienne comme la ZX, haha. J'arrive à la voiture : Subaru Legacy, pneus très larges, pas de direction assistée, comme il dit "un morceau". Je trouve deux kiwis qui m'aident à la mettre dans la pente. Bas de la rue, elle n'a pas démarré. Je la gare où je peux, je remets les clefs sous les fleurs et je réserve un bus pour le lendemain. Echec.
"Je ne comprends pas pourquoi tu n'as pas utiliser les cables ?" ?? En anglais, "jump a car" ca veut dire brancher la batterie avec des cables (qui se trouvaient a priori dans le coffre). Technique qui, tout seul, est beaucoup plus facile que de pousser ce morceau d'1 tonne 5 dans les rues de Queenstown. Je prends une photo, au moins il saura où elle est garée...

S'envoyer en l'air à Wanaka

Tout le monde saute en Nouvelle Zélande - En tout cas c'est l'impression que me donnent les discussions successives avec d'autres voyageurs. Tout le monde saute donc tu dois sauter ?
Non, je dirais plutôt que puisqu'ils font beaucoup de saut, c'est plus sûre ici qu'ailleurs. par exemple en Bolivie (le prix n'est certainement pas le même... je ne sais même pas s'il y a des agences en Bolivie, personne ne doit être assez fou pour avoir l'idée de sauter en Bolivie). Il faut reconnaître aussi que les paysages sont fabuleux.
Nombreux spots en Nouvelle Zélande. J'hésite, soit j'attends de remonter sur Taupo - île du nord et de trouver un bon prix sur internet. Soit je me lance à Wanaka puisque j'ai prévu d'y faire un saut (haha). Si j'attends, je sens que ca me donnera une bonne excuse pour ne pas le faire.

Je tente ma chance samedi après midi en arrivant. Trop de vent (tiens, ca me rappelle le kite). Dimanche matin. Trop de vent - encore. Je pars en rando à l'ascension du Mont Roy. Mon bus ne part que le lundi en début d'après midi. Lundi matin? Bingo, réservation. C'est payé - difficile de reculer. Le principal problème est qu'il faut faire totalement confiance à un mec, tête brulée et dont je ne me rappelle même plus le prénom et qu'il n'a pas droit à l'erreur. Je les regarde replier leur bidule avec attention.

Pas de photos, je suis monté léger dans l'avion. Pas sûr qu'ils apprécient les caméraman amateurs vu que le DVD souvenir est aussi cher que le saut. L'instructeur me tape sur l'épaule : "C'est pas le même service qu'Airfrance, surtout pour la bouffe!" il a de l'humour. Pas effrayé du tout, je m'attendais à pire. Sa nationalité danoise me rassure. La rigueur de l'Europe du nord... et puis il saute 10 fois par jour. Juste le temps de se poser la question au moment où mes jambes pendent dans le vide au travers la porte  ouverte de l'avion : "Mais qu'est ce que je fais la ?" et le danois se charge du reste.
45 secondes de chute libre, depuis 12000 pieds. Saut de petit joueur mais c'est 100$ de plus à chaque 3000 pieds supplémentaires. Une fois la vitesse de croisière atteinte, on se sent plutôt au calme, étrangement serein. Un peu plus de temps pour regarder le paysage une fois le parachute ouvert.
Ils avaient raison les touristes. c'est exceptionnel, aucun regret, à refaire même.

PS : rien à voir avec la choucroute mais à Wanaka on trouve des choux fleurs violets. Incroyable non ? ok c'est un peu moins extrême que la chute libre mais je tenais quand même à le partager.

Mountain biking

Retour de trek, je passe une journée à Queenstown sous la pluie - incessante. L'occasion de réfléchir à la suite et fin de l'étape Nouvelle Zélande, en commençant par la journée du lendemain. Une multitude d'activités dans cette ville... dès qu'on aime le sport et la montagne. Sport extrême aussi, si j'ai bien compris le saut à l'élastique a été inventé ici. Soyons sérieux 2 min : Tout le monde a en tête la vidéo de l'italienne au Zimbabwe ou l'élastique se romp et elle finit dans la rivière avec les crocodiles. Je crois que je préférerais sauter en parachute, ca me semble plus professionnel, plus encadré. Je montre la vidéo à mes compagnons de chambre sauf au coréen qui saute à l'élastique le lendemain. Ca les fait beaucoup rire.
Parapente ? comparaison rapide. 120 euros le baptême ici, 85 dans les vosges. J'attendrai.
Et si je louais un vélo ? ca fait longtemps. L'occasion d'amortir mon super moule-b"§)é avec coussin renforcé acheté en argentine pour les 7 lacs. Et bien même louer un VTT ici est excessivement cher. En revanche c'est le plus beau vélo que j'aie loué. Et il roule bien jusqu'à la troisième chute de la journée. (et oui... pour les deux premières je ne m'étais pas encore rendu compte que les freins étaient inversés - la troisième est bien plus spectaculaire - saut de bosse directement dans le ravin).
Superbe journée, éprouvante, combinant des trails dans les parcs, autour des lacs et dans les mountain bike parcs. Malins! je ne crois pas qu'on ait ca en France. Mais ils aiment tellement le VTT, et le sport en général.

Treck 18 : Great walk - Routeburn track

En route pour le sud. Je mets le stop en pause. J'avais aussi envie d'essayer le bus. La fin du séjour approche, il y a encore beaucoup à voir et de moins en moins de temps. Arrêt à Queenstown.

Great walk, encore un. 3 en 5 semaines pas énorme, mais 3 sur 9. Cette fois ci je ne planifie que 2 jours. Grand bien me fasse compte tenu des conditions météo. Un bus est nécessaire pour se rendre au point de départ (2h depuis Queenstown), un autre pour le retour (5h jusqu'à Queenstown). Pour la logistique, record du trek le plus cher battu.
Je ne ferai pas milford qui détient certainement la palme puisqu'il faut rentrer en bateau et dormir dans des huttes. Pas de camping disponible et surtout pas de disponibilité. Trek très prisé.

La première journée, la plus longue se déroule sous un soleil exceptionnel. Exceptionnel puisque dans le sud du pays il pleut plus de 200 jours par an. Le second jour les statistiques se vérifient.
Dès la soirée au camping, le ranger me prévient: "Ce soir, ca va souffler fort. Si vous n'aimez pas ca vous pouvez venir dormir dans la hutte. On est obligé de vous alerter". Surtout il n'est pas très rassurant. Un groupe de campeurs replie leur tente. Je persiste. Je dors même plutôt bien... de 20h à 4h. A 4h j'attends que ca passe. Entre 120 et 150 km/h. Bravo Quechua. La tente secoue mais reste plantée et surtout je reste au sec. Accalmie et seconde partie de la nuit.
Pas de photo la seconde journée. Depuis le Pérou je ne sors plus l'appareil photo par forte humidité. Seulement 3 heures de marche, en tenue de combat. Bizarrement la technique de warrior de la hollandaise de Torres del Paine - à savoir les affaires à garder au sec dans un sac poubelle à l'intérieur du sac - ne fonctionne pas. Mon pantalon sec se retrouve mouillé et moi sans trop de rechange pour le bus du retour.
Le pluie ne s'arrête pas pendant une semaine dans le sud. Après le pont coupé sur la côté ouest, c'est la route de Milford qui est coupée. Pas de regret pour les autres treks du parc des fjords.

Christchurch

Petite randonnée matinale sur les hauteurs de Greymouth. Je prends un bus de Greymouth jusqu'à Arthur's pass. Mac m'amène de Arthur's pass à Christchurch. Ce parc est splendide, ces montagnes ne s'appellent pas les alpes sans raison. Les paysages me font regretter de ne me pas être arrêté ici. J'ai l'impression de ne pas avoir suffisamment de temps. Je veux d'abord rejoindre Queenstown au sud. Peut être trouverai-je une solution pour revenir. Mac a tenu un "backpacker" pendant 15 ans en Australie. Il me parle de la valeur de tous ces voyageurs qui foulent le sol de l'Australie et de la Nouvelle Zélande avec leur visa en poche. Il me raconte l'histoire de Christchurch et me fait faire un tour de la ville pour voir l'étendue des dégâts suite au tremblement de terre de 2011. C'est impressionnant. La ville change encore de visage tous les jours. certains bâtiments irrécupérables doivent être démolis. Ils ont du faire preuve d'un courage intense pour reprendre la vie quotidienne. Le centre ville commercial est construit à base de containers. Une bonne partie du quartier de la cathédrale est fermé à la circulation, piéton ou voiture. Mac me dépose, je dois encore rejoindre New Brighton qui est le quartier côtier de Christchurch. Seul hostel disponible. J'aurais pu plus mal tomber.